m u l t i p l e s

EVERY NIGHT ENDS (2020)


EVERY NIGHT ENDS

 

 

EVERY NIGHT ENDS

 

Un film de Nicolas Droin

Avec Elisa Ducret, Valentin Johner, Garance Rigoni, Samy Souiou

50min

2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un groupe d'amis pris dans le mouvement d'une nuit à Paris, lors de la fête de la musique. Au cours de la soirée, le groupe se forme et se déforme, dessine ses propres cercles. Puis chacun repart vers son espace, jusqu'à s'y fondre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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« Dans les constellations changeantes de la meute, dans ses danses et ses expéditions, l’individu se tiendra toujours à son bord. Il sera dedans et aussitôt après au bord, au bord et aussitôt après dedans. Quand la meute fait cercle autour de son feu, chacun pourra avoir des voisins à droite et à gauche, mais le dos est libre, le dos est exposé découvert à la nature sauvage »

 

Elias Canetti, Masse et puissance

 

 

 

 

 

 

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NOTES SUR LE FILM

 

 

 

Nous nous sommes constitués comme un groupe fragile, un soir de fête de la musique. Nous nous connaissions peu, nous nous découvrions. Chacun était reparti chez lui au petit matin, et je m'étais dit que peut-être nous ne nous reverrions plus. C'est ce sentiment d'une soirée intense, simple mais fragile qui m'a donné l'idée de réaliser un film à partir de cette nuit. Le sentiment diffus de ne plus jamais se revoir s'est transformé en une idée plus fantastique. J'ai eu envie d'associer dans un film ces deux mouvements en apparence contradictoires : un réalisme "brut", proche du documentaire, avec une vision fantastique et poétique.

 

 

 

 

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Une sombre mélancolie, comme la prémonition d'un terrible événement à venir, la "peur d'une catastrophe qui a déjà eu lieu", contamine lentement le film. Derrière l'insouciance et la joie d'une soirée de fête, je voulais être au plus près d'une jeunesse souvent si mal dépeinte et caricaturée au cinéma. Etre au plus près des discussions réelles lors de soirées, de ce flottement des pensées, des craintes et des désirs. De l'absence de sens ou du sentiment de solitude aussi qui parfois nous étreint, tandis que nous sommes auprès des autres.

 

 

 

 

 

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Le film ayant été tourné en 2016, nous étions encore marqués par les attentats parisiens, mais également par le mouvement de la jeunesse contre la "loi travail", réprimé dans la violence par l'état et sa police. Quelque soit notre place, spectateur ou acteur, au sein des événements récents, nous nous sentions tous changés, bougés, perturbés par ceux-ci. Cette mélancolie qui plane, cette crainte que la fête s'arrête ou tourne au cauchemar est empreinte de cette sensation.

 

 

 

 

 

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Tourner vite, avec des proches, retrouver les sensations d'un premier film. Tourner sans scénario, sans scripte, sans obligations. Tourner dans la rue, la ville, qui s'offre à nous. Intégrer l'accident, intégrer la beauté de ce qui survient, l'éphémère. Retrouver la liberté.

 

 

 

Nicolas Droin

 

 

 

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29/08/2018